La punaise de lit connait sept stades de vie regroupés en trois cycles principaux: œuf, nymphe et adulte.
Les exuvies, enveloppe constituée de peau ou cuticule rejetée lors de chaque mue des nymphes, sont jaunâtre.
Lors d’un repas elle introduit à travers la peau deux stylets afin de puiser le sang directement dans un capillaire sanguin. L’aspiration du sang est facilitée par sa salive qui contient des propriétés notamment anticoagulantes.
Elle peut survivre plus d’un an, voire jusqu’à deux ans suivant les conditions (accès à la nourriture, environnement …).
Ils mesurent entre 5 et 7 mm. De couleur brun / rougeâtre, ils ont des ailes atrophiées à peine visible et qui ne leur
permettent pas de voler. De forme ovale aplatie, ils se gonflent après un repas.
De l’éclosion jusqu’à l’adulte, la punaise de lit muera cinq fois pour devenir adulte. Elle devra entre chaque mue se nourrir au moins une fois. Il s’écoule 3 à 15 jours entre chaque stade. Les nymphes sont de couleur clair et jaunâtre en l’absence de repas. Leur abdomen rougit lorsqu’elles se nourrissent et leur couleur foncera au fur et à mesure de leur développement pour atteindre cette couleur brun rouge à l’âge adulte.
Leur capacité à passer d’un stade au stade suivant dépend de la température et de la possibilité de se nourrir. Si toutes les conditions sont réunies et favorables, un mois suffit pour passer de l’œuf à l’adulte.
D’environ 1 mm et blanchâtre, ils sont pondus par les femelles 3 à 10 jours après l’insémination et toujours suivant les conditions et notamment de température et de repas. L’éclosion aura lieu 7 à 15 jours plus tard. Isolés ou en petit amas, ils sont difficiles à voir.
Ce sont de petites traces noires ressemblant parfois à des tâches d’encre notamment lorsqu’elles sont sur un tissu comme un matelas, un drap… Elles sont constituées de sang digéré.
Elles contiennent des phéromones qui permettront notamment aux punaises de lit de retrouver leur cachette après un repas.
S’il faut à un œuf 1 à 2 mois pour devenir une punaise adulte en capacité de reproduire, la prolifération est ensuite exponentielle. Une importante descendance peut être engendrée en quelques semaines. La punaise de lit demande une grande vigilance car entre les premiers indices peu perceptibles et la prise de conscience d’une infestation, le nuisible a eu tout le temps de s’installer.
Nous sommes tout à la fois son principal moyen de transport, son alimentation et son mode de propagation. Elle peut se déplacer de plusieurs mètres, et sur la plupart des surfaces, pour coloniser une nouvelle pièce ou un logement adjacent en profitant d’interstices et par des moyens de communication telles que les prises de courant, les gaines électriques, les ventilations…
Véritable globe-trotteuse, c’est un insecte cosmopolite qui connait une croissance mondiale et nous sommes les propres facteurs de propagation.
Ses déplacements sont motivés par la recherche d’un repas, Elle se déplacera de son lieu de vie vers son hôte. Lors de faible infestation, la distance entre les deux est souvent faible. Elle se cache dans la couture des matelas, les têtes de lit en bois ou en tissus, les lattes de sommiers… Plus l’infestation sera importante plus les punaises de lit envahiront l’espace jusqu’à coloniser les pièces, voire les appartements adjacents.
On appelle déplacements passifs les déplacements involontaires de la punaise. Cachée dans les ourlets d’un vêtement, un sac à main, une valise ou un meuble d’occasion, elle va voyager de quelques km à des milliers de km.
Elle s’invitera dans nos effets personnels lors d’un voyage professionnel ou pour les vacances, lors de l’utilisation des transports en commun, ou pendant nos activités de loisirs (sports, cinéma…).
La France n’est pas épargnée. Si certaines régions sont plus touchées que d’autres, aucune n’échappe à la présence de l’insecte. En ville comme en campagne, elle s’installe partout et prolifère. Peu connue en France il y a quelques années, elle a profité de ce manque de notoriété, de préjugés liés à l’hygiène ou encore de méconnaissance des moyens essentiels d’éradication, pour s’installer durablement et coloniser l’intégralité de l’hexagone.
Elles sont le plus souvent localisées sur les parties découvertes du corps (bras, épaules, visage, jambes, cou). En ligne droite, courbe ou regroupées, elles peuvent parfois être confondues avec des piqures de moustique.
Des boutons peuvent apparaitre de quelques minutes, à plusieurs jours après piqûre. La réaction est différente selon les individus. Certaines personnes ne présenteront aucune réaction cutanée quand d’autre feront face à une allergie sévère. Des démangeaisons peuvent survenir à la suite de piqures.
La salive des punaises de lit contient des substances notamment anesthésiques, anticoagulantes et vasodilatatrices. Chaque individu réagit différemment à ces substances. Cela explique parfois pourquoi seule une personne sur deux dormant dans un même lit présente des réactions cutanées.
Les réactions différentes d’un individu à l’autre et la similitude avec d’autres piqures d’insecte, ne permettent pas de se fier à ce seul indice pour affirmer la présence de l’insecte lorsque qu’aucune trace n’est visible.
Il n’a pas été prouvé à ce jour que la punaise de lit transmette des agents infectieux.
L’impact psychologique n’est pas à négliger. Que ce soit lors d’une présence avérée ou lors d’une suspicion de présence, l’occupant devra gérer émotionnellement le fait qu’il puisse être attaqué pendant son sommeil. Ce facteur de stress est augmenté alors que les insectes ne sont pas visibles et sortent la nuit.
Une bonne qualité de sommeil est essentielle à notre bien-être et à notre santé. Lors d’infestation ou de suspicion d’infestation, la fatigue, le stress et l’insomnie peuvent parfois prendre le pas et rapidement laisser les individus en grande détresse d’autant qu’une éradication totale du nuisible peut prendre plusieurs semaines.
D’autre part, il n’est pas rare qu’une fois le nuisible totalement éradiqué, certaines personnes n’arrivent pas à se persuader que l’infestation est maitrisée et qu’il n’y a plus de punaises de lit. Le moindre insecte ou la moindre piqûre devient une véritable angoisse.
Devoir faire face à une infestation peut engendrer des coûts très importants. De l’identification à l’éradication totale du nuisible, plusieurs centaines, voire milliers d’euros sont en jeu suivant la nature de l’infestation et le type de lieu.
Plus l’infestation sera identifiée tôt, plus les coûts seront maîtrisés. D’autre part, connaître l’étendue de l’infestation permet de mieux envisager la désinsectisation et les parties à traiter. Pourquoi traiter tout un logement lorsque seulement une ou deux pièces sont infestées.
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Lutter contre une infestation de punaises de lit
Il n’existe pas de méthode unique pour faire face à une infestation. L’origine et l’étendue de l’infestation sont propres à chaque situation, c’est pourquoi il est nécessaire de prendre rapidement le problème au sérieux et de mettre en place les actions permettant d’agir rapidement…
Le traitement contre la punaise de lit
Les lieux de grands passages sont particulièrement exposés à une infestation de punaises de lit. La multiplicité des clients, adhérents et usagers et le va et vient constant d’hôtes potentiels pour le nuisible, augmentent le risque de voir une infestation s’installer.
