La punaise de lit : l’infestation

Comment reconnaître une infestation

Il n’est pas facile d’identifier une infestation surtout au tout début. Quelques indices peuvent cependant vous aider.

Les taches de sang : petites traces que l’on retrouve sur les draps, elles proviennent notamment d’individus écrasés après leur repas et lors de notre sommeil.
Les déjections : de 1 à 3 mm, elles ressemblent à de petites taches d’encre imprégnées dans les tissus (comme ceux des matelas) ou ressemblant à des déjections de mouche ou d’araignée sur des supports plus rigide.
Les punaises elle-même ou leurs exuvies ou mues : Si vous les déranger, il est possible de voir une punaise de lit fuyant la lumière. Elle se cache plutôt dans des endroits sombres et étroits. A l’éclosion des œufs, les jeunes nymphes chercheront à se nourrir. Ces jeunes passeront cinq mues avant le stade adultes. Il leur faudra se nourrir à chaque fois pour passer au stade suivant.
Les œufs : d’environ 1 mm et blanchâtre, peuvent être isolé ou en petit amas de quelques spécimens
Les boutons : regroupés ou en ligne. Ils apparaissent de quelques heures à plusieurs jours après piqûres, certaines personnes n’ont aucune réaction.

Pourquoi est-ce difficile de s'en débarasser

Elle se déplace très discrètement tant dans les vêtements que nous portons que dans nos sacs ou les objets que nous récupérons.

Il n’est pas toujours facile de savoir comment elles sont arrivées dans un logement (travail, transport en commun…). Le savoir permet parfois d’évite d’entretenir une infestation.
Elle se cache dans des interstices inférieurs à 1 mm.
Tout est susceptible de lui procurer une cachette.
Elle peut passer d’une pièce à l’autre ou d’un logement à un autre.
Elle peut survivre sans se nourrir pendant des mois.
Enfin, elle résiste à certain traitement non adaptés ou non professionnel.
Elle a la capacité de développer à terme une résistance aux traitements.

Les traitements

Il n’existe pas de méthode unique pour faire face à une infestation. L’origine et l’étendue de l’infestation sont propres à chaque situation, c’est pourquoi il est nécessaire de prendre rapidement le problème au sérieux et de mettre en place les actions permettant d’agir rapidement :

Vérification de la présence des punaises de lit.
Recherche de l’origine de l’infestation.
Connaissance de l’étendue.
Lutte mécanique.
Lutte chimique.
Thermique (chaud ou froid).
Évaluation des résultats.
Prévention.

Lutte mécanique

La lutte mécanique est une étape indispensable dans la lutte contre une infestation de punaises de lit. Elle a l’avantage de ne pas créer de résistance chez le nuisible et de limiter l’exposition humaine aux insecticides et divers produits. Néanmoins, elle est sans rémanence et doit ainsi ne rester qu’une étape dans un processus plus global d’éradication de l’insecte.

L’aspiration : L’utilisation de l’aspirateur de façon minutieuse et rigoureuse est efficace pour aspirer les punaises à tous les stades. Il est néanmoins important de savoir que les œufs sont collés par les femelles et donc plus difficiles à aspirer. L’utilisation d’une brosse peut être faite sans oublier d’y ajouter l’aspiration afin de ne pas les disperser.

Il est important de noter que cela ne tuera probablement pas les insectes. Il est alors essentiel de traiter le tuyau de l’aspirateur avec des produits insecticides adaptés afin qu’ils ne ressortent pas (aspirateur éteint et débranché). Cela permettra de décontaminer le tuyau et le sac. Il faudra ensuite rapidement mettre le sac aspirateur dans un sac hermétique, avant de le jeter.

Le lavage en machine à minimum 60°C pour le linge qui peut le supporter.
La congélation à minimum -20°C. Pour les objets ou vêtements notamment délicats ne pouvant pas être lavés à 60°C, la congélation peut être une solution. La durée de congélation doit être de minimum 72h00.
Le sèche-linge et le repassage à chaud. Ils sont aussi de précieux alliés dans la lutte pour l’éradication
Le brossage. Il peut être très efficace notamment pour l’élimination des œufs. A noter toutefois qu’il doit être associé à l’aspirateur afin de ne pas les disperser.
Nettoyage vapeur. Il détruite la punaise de lit à tous ses stades de vie à condition que la température soit constante et qu’elle puisse atteindre au cœur les lieux de traitement souhaités.
L’utilisation de housse anti-punaises pour les matelas. Cela permettra de protéger un matelas non contaminés ou d’isoler définitivement les punaises ayant colonisé un matelas.
Restauration des lieux. Il s’agit d’éviter de fournir à ce nuisible une occasion de se cacher. Les fissures, papiers décollés, prises mal fixées… sont autant de cachettes idéales.
Suppression de l’ameublement. Jeter tout son mobilier n’est sans doute pas dans la plupart des cas la solution. Si le choix est fait de s’en débarrasser, il est en revanche important de le faire en respectant quelques règles pour soit l’isoler et/ou l’identifier comme infesté afin qu’il ne soit pas récupérer par quelqu’un d’autre. Cela aurait pour effet de propager l’infestation à d’autres lieux.
La terre de Diatomée. Elle est composée de fossiles d’algues microscopiques très coupants. Naturelle, elle agira sur l’insecte comme des rasoirs et provoquera à terme sa déshydratation, puis sa mort. Dans le cas d’une utilisation notamment pour les prises et gaines électrique ou à proximité sur les plinthes, l’électricité du logement devra être coupée. Avant utilisation, il est souhaitable de vérifier le type de terre de Diatomée que vous souhaitez utiliser et de prendre tous les renseignements quant aux précautions à prendre pour vous et vos animaux de compagnies si vous en avez.

Quelques soit les moyens choisi pour une lutte mécanique, il est important de vérifier que l’objet, le support ou toute chose que vous souhaitez traiter soit adapté à la méthode choisie. Toutes les manipulations doivent être faites minutieusement afin de ne pas disperser l’insecte. Des sacs fermés hermétiquement peuvent être utilisés pour déplacer le linge, les objets…

Lutte thermique

La chaleur :

La vapeur sèche : elle permet d’agir de façon localisée. Associée à une lutte mécanique adaptée elle peut se révélée très efficace dans le cas de très faibles infestations ou dans des pièces très peu encombrées, voire vides.

Les caissons chauffant : A noter que la température doit atteindre minimum 60° pendant plusieurs heures et doit être constante et présente dans tous les moindres recoins.

Le froid :

La surgélation à minimum -30°C pour le mobilier ou toutes choses qui peuvent le supporter en son cœur est un procédé très efficace.

Des chambres froides ou caissons sont proposés par certaines entreprises.

Lutte chimique

Il est plus que souhaitable de faire intervenir un professionnel à cette étape. Les divers procédés et produits accessibles aux particuliers sont très souvent inefficaces lors d’une infestation. Ils ont pour effet dans la plupart des cas de :

Disperser le nuisible et de potentiellement infester des endroits sains.
Leur permettre de développer une résistance aux insecticides.

La désinsectisation s’effectue en deux, voire trois passages à environ 15 jours d’intervalle ce qui permet après le premier passage de laisser les œufs éclore et être éliminer au prochaine passage. Une préparation préalable à l’intervention d’un professionnel est indispensable. Il est important de bien échanger avec lui avant la désinsectisation.

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Les caractéristiques de la punaise de lit

La punaise de lit connait trois cycles de vie : œuf, nymphe et adulte. Les exuvies, enveloppe constituée de peau ou cuticule rejetée lors de chaque mue des nymphes, sont jaunâtre. Le cycle de développement d’une punaise, de l’œuf à l’adulte, est de 40 à 70 jours suivant l’environnement et les conditions (température, accès à la nourriture,…).

Le traitement contre la punaise de lit

Les lieux de grands passages sont particulièrement exposés à une infestation de punaises de lit. La multiplicité des clients, adhérents et usagers et le va et vient constant d’hôtes potentiels pour le nuisible, augmentent le risque de voir une infestation s’installer.